Les services d’urgence sont mis à rude épreuve en raison des crises de santé mentale
Le chef de la police de Windsor, Jason Bellaire, a souligné un problème crucial lors de la dernière réunion avec la Commission des services policiers de Windsor : le caractère non viable des policiers qui servent de principale unité d'intervention en cas d'urgence en matière de santé mentale et de toxicomanie. Cette préoccupation croissante a suscité des discussions sur la manière dont les services médicaux d'urgence (SMU) en Ontario et au-delà peuvent être optimisés pour mieux servir les personnes en crise.
Appels au soutien des gouvernements fédéral et provincial
En Ontario, le corps policier est souvent le premier point de contact pour les personnes confrontées à une crise de santé mentale. Cependant, face à l'augmentation des incidents, la Commission des services policiers de Windsor, dirigée par le maire Drew Dilkens, a exprimé la nécessité d'un investissement accru de la part des ordres de gouvernement supérieurs dans les programmes de soutien. Le conseil d'administration défend la création d'un centre d'intervention d'urgence spécialisé en santé mentale à Windsor pour résoudre ce problème urgent.
Le maintien de l'ordre au-delà de l'expertise : le défi de la santé mentale
Lors de la réunion du conseil d'administration, le chef Bellaire, interrogé par la conseillère municipale Jo-Anne Gignac, a admis que les policiers gèrent des situations qui ne relèvent pas de leur domaine d'expertise, avec des résultats parfois peu souhaitables. La nécessité de services médicaux d’urgence spécialisés pour gérer de telles situations n’a jamais été aussi évidente.
Les partenariats comme un pas en avant
Pour lutter contre ce problème, Windsor a vu la formation de partenariats uniques visant à réformer la réponse aux urgences en matière de santé mentale. Des programmes de collaboration, comme une initiative conjointe avec les Services à la famille de Windsor-Essex et l'équipe des infirmières et des policiers, ont été élaborés. Ces programmes ont jumelé des policiers de Windsor à des professionnels de la santé pour apporter une réponse plus éclairée aux crises liées à la santé mentale et à la toxicomanie.
Le maire défend le centre de crise en santé mentale
Le maire Dilkens, qui est également président de la commission des services policiers, a parlé de la nécessité de créer un centre de crise en santé mentale dédié, ouvert 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, à Windsor. Le maire de la ville a souligné que les services de santé mentale et les services médicaux d'urgence à Windsor – et en Ontario dans son ensemble – nécessitent un soutien plus substantiel de la part des agences fédérales et provinciales.
Le ministère de la Santé de l'Ontario répond avec des partenariats et des programmes
En réponse à la demande croissante de services d'urgence spécialisés en santé mentale, le ministère de la Santé de l'Ontario a mis en avant des partenariats qui incluent l'équipe mobile d'intervention en cas de crise et la mise en œuvre de Safe Beds à Windsor. Ces initiatives illustrent les efforts déployés par la province pour mettre en synergie les professionnels de la santé avec les services d'urgence afin d'améliorer les résultats pour les personnes confrontées à des crises de santé mentale.
Réinventer les services médicaux d’urgence en Ontario
La conversation à Windsor reflète un dialogue plus large concernant le rôle des services d'urgence dans les crises de santé mentale. Avec des municipalités comme Windsor à l'avant-garde, il y a un appel à redéfinir la collaboration entre les services médicaux d'urgence et les systèmes de soutien en santé mentale afin de mieux servir la communauté et de gérer plus efficacement la sécurité publique.
Le paysage changeant des interventions d’urgence en Ontario est sur le point de se transformer, visant à garantir que chaque personne en crise reçoive les soins spécialisés dont elle a besoin, quand et où elle en a besoin.
Source : https://www.cbc.ca/news/canada/windsor/windsor-police-mental-health-1.7017202